Lancement du premier Club utilisateur Command autour du Center : une communauté européenne en marche

En cette rentrée, Dedalus a franchi une étape majeure avec l’organisation du tout premier Club utilisateur Command Center à Madrid. Un moment fort pour nos équipes et nos clients, qui marque le début d’une nouvelle dynamique collaborative autour du Command Center. 

Nous avons eu le plaisir d’accueillir des clients venus d’Italie, d’Espagne et de France, dont deux partenaires français majeurs.

Tous ont partagé leur vision et leurs usages du Command Center, démontrant comment cette plateforme dépasse largement le simple affichage d’indicateurs. C’est une véritable plateforme qui transforme la donnée en décisions, au service de l’efficience et de la coordination des soins. 

Grâce à une approche en temps réel, pilotée par les données, elle devient un véritable outil de prise de décision, au service de la coordination des soins, de la fluidité des parcours patients et de l’efficacité opérationnelle. 

Cette journée a été l’occasion de découvrir les prochaines innovations, d’échanger des enseignements clés et de poser les bases d’une communauté client engagée, portée par l’intelligence collective.

Un grand merci à l’Hôpital Gregorio Marañón et au « Servicio Cántabro de Salud » pour leurs présentations, ainsi qu’à toutes les équipes mobilisées pour faire de ce lancement un succès. 

Avec Madrid comme point de départ, une nouvelle communauté est née… et ce n’est que le début ! 


Gaceta Medica a consacré un article complet au déploiement du Command Center à l’Hôpital Gregorio Marañón de Madrid

📌 Publié en espagnol sur Gaceta Medica. Ce contenu est une traduction fidèle de l’article original, proposée à titre informatif pour les lecteurs francophones. 

Le Gregorio Marañón lance un “cerveau numérique” pour améliorer la gestion sanitaire : « Nous voulons anticiper »

Raúl López, sous-directeur des systèmes d’information du Gregorio Marañón, détaille à GM le Command Center avec IA de l’hôpital, conçu pour transformer la gestion sanitaire en temps réel.

L’Hôpital Général Universitaire Gregorio Marañón a mis en place un innovant Command Center assisté par intelligence artificielle (IA), conçu pour transformer la gestion clinique et opérationnelle en temps réel. Ce “cerveau numérique” intègre des données cliniques et logistiques à l’aide de modèles prédictifs avec plus de 90 % de précision, des tableaux visuels et des alertes intelligentes qui anticipent les risques et coordonnent des réponses efficaces. 

“Le paradigme a changé”, explique Raúl López, sous-directeur des systèmes d’information de l’Hôpital Gregorio Marañón. “Nous avons énormément de données, et les tableaux de bord traditionnels nous donnaient des informations sur le passé et le présent. Mais nous voulions aller plus loin : anticiper ce qui pourrait arriver.” 

En plus d’optimiser les ressources, le système favorise une prise en charge plus personnalisée et plus sûre, en détectant précocement des risques comme la septicémie ou la douleur non contrôlée, et en prévenant les événements indésirables. Il facilite également le travail du personnel de santé en intégrant des informations utiles directement dans leur routine de soins. 


“Ce que nous cherchons, c’est savoir ce qui se passe en temps réel
 

et aussi ce qui peut se passer.” 

La motivation, selon López, est née du volume d’activité de l’hôpital : “Le Gregorio Marañón compte près de 8 500 travailleurs. Rien qu’en 2024, nous avons eu plus d’un million de consultations externes et plus de trois millions d’examens diagnostiques. Toute cette information, traitée correctement, a un énorme potentiel de gestion. 

Les tableaux de bord traditionnels offrent des indicateurs de résultats, mais le Command Center permet d’avancer vers des indicateurs de processus.
Ce que nous cherchons, c’est savoir ce qui se passe en temps réel et aussi ce qui peut se passer”, souligne-t-il. Cette nouvelle approche se concrétise dans un système basé sur des alertes. “Nous voulons être capables de détecter des schémas de comportement qui nous permettent d’anticiper les problèmes et d’agir avant qu’ils ne se produisent.” 

Stratégie numérique globale 

Le Command Center n’est pas un projet isolé. “Il fait partie d’une stratégie numérique globale qui vise à améliorer l’humanisation, la sécurité du patient et les résultats chirurgicaux, sans perdre en qualité de soins”, affirme López. L’hôpital a travaillé pour aligner sa couche de soins avec la couche technologique : “Les données, nous les avons déjà. Ce qui manquait, c’était de les relier à la technologie adéquate pour les transformer en informations utiles, qui aident aussi bien les professionnels que les patients.” 

La mise en œuvre a commencé par le bloc chirurgical, en parallèle de sa rénovation structurelle. “Puisque nous changions physiquement les blocs opératoires, nous voulions en profiter pour mesurer et améliorer les processus du bloc chirurgical grâce au Command Center”, indique López. Ensuite, il a été étendu à d’autres domaines : l’hospitalisation, pour son fort potentiel d’amélioration, et les urgences, en raison du volume élevé d’activité. “Les urgences reçoivent des milliers de cas par an et ont beaucoup de possibilités d’optimisation”, ajoute-t-il. 

Le choix de commencer par ces domaines a aussi pris en compte leur impact au sein de l’hôpital. “L’idée était de commencer par un environnement contrôlé, qui servirait de pilote, puis de l’étendre à d’autres domaines comme les urgences et l’hospitalisation.” Le Command Center utilise des technologies d’IA et de big data qui permettent de prédire la durée des interventions chirurgicales, de prévoir les saturations aux urgences ou d’estimer la pression des soins par spécialité. 

“Chaque alerte est définie avec un objectif clair : améliorer la performance, réduire les annulations,
automatiser les processus ou humaniser les soins.”
 

“Nous utilisons des modèles qui regroupent des variables structurées et non structurées pour prévoir des choses comme la durée d’une chirurgie ou l’arrivée de patients aux urgences”, détaille López. “Cela nous permet, par exemple, de savoir si nous allons pouvoir traiter un cas dans un délai raisonnable, ou s’il faudra réorganiser les ressources.” 

Les modèles s’appliquent aussi à des alertes comme la pression chirurgicale, les annulations d’interventions, les processus de sortie d’hospitalisation ou même les symptômes inattendus chez les patients hospitalisés. L’un des principaux axes a été d’améliorer la planification chirurgicale. “Chaque alerte est définie avec un objectif clair : améliorer la performance, réduire les annulations, automatiser les processus ou humaniser les soins”, affirme López. 

Le système permet aussi de détecter si un patient hospitalisé est déjà admis pour le même processus que celui pour lequel une chirurgie est programmée, et d’avancer l’intervention si possible. “Ce type de décisions, sans le Command Center, serait très difficile à gérer”, souligne-t-il. 

Selon López, depuis la mise en place du Command Center, le délai moyen d’attente chirurgicale a été réduit à 25 jours, respectant les standards établis par le ministère de la Santé. De plus, le Command Center aide à optimiser les sorties d’hospitalisation. “Si un patient est candidat à la sortie dès le matin, le système lance une alerte pour accélérer le processus et libérer des lits”, explique-t-il. 

Écrans et tableaux dans les urgences 

Le système a été bien accueilli par le personnel. “Au lieu de centraliser les alertes, nous avons décidé qu’elles devaient arriver directement à ceux qui en ont besoin : médecins, infirmiers ou personnel administratif”, indique López. Des écrans et des tableaux ont été déployés dans les urgences et les unités de soins infirmiers, et une formation a été proposée pour leur bon usage. 

“Chaque fois que nous lançons une nouvelle alerte ou un nouveau tableau, nous réunissons les professionnels concernés, nous leur expliquons comment cela fonctionne, et ils l’intègrent à leur quotidien”, dit-il. De juin à septembre, un plan de formation progressif a été mis en place pour étendre l’usage de ces outils à tout le personnel. L’une des améliorations les plus visibles a été l’optimisation du processus chirurgical. “Si un patient présente de la fièvre avant une intervention, le chirurgien reçoit une alerte automatique pour décider de poursuivre ou de reporter la chirurgie. Cela réduit les risques et améliore la sécurité”, explique López. 

Le système organise également l’énorme quantité d’informations du dossier médical électronique. “Nous essayons que les médecins ne travaillent pas à l’aveugle. Notre objectif est qu’ils aient des informations claires et utiles pour prendre des décisions, sans avoir à consulter des centaines de données dispersées”, ajoute-t-il. 

“Nous essayons que les médecins ne travaillent pas à l’aveugle. Notre objectif est qu’ils aient des informations
claires et utiles pour prendre des décisions.”
 

Le Command Center permet aussi une personnalisation accrue. “Nous savons combien de temps dure une intervention en moyenne selon le type de patient et le protocole. Ainsi, nous pouvons ajuster les temps, réduire les attentes inutiles et affecter les ressources de manière plus efficace”, explique López. 

Dans les cas ambulatoires, des alertes sont également générées pour indiquer si une intervention peut être réalisée sans hospitalisation, ce qui aide à améliorer la gestion et à réduire les coûts. “Notre objectif est que le professionnel ait à portée de main toutes les informations critiques. Par exemple, si un patient a de la fièvre, le système le signale avant que l’intervention ne commence. Ainsi, nous aidons à minimiser les erreurs et à agir à temps.” 

López rappelle également que le système permet de lancer des alertes initiées du point de vue des soins : “Ce sont les professionnels qui définissent ce qui est utile, et nous le traduisons en outils technologiques.” Pour les prochaines années, l’hôpital prévoit d’étendre le Command Center à de nouveaux domaines comme les consultations externes, l’hospitalisation à domicile et l’hôpital de jour. 

Il travaillera aussi à améliorer les modèles prédictifs existants. “Nous voulons être plus méticuleux avec les variables que nous utilisons”, souligne López. Par exemple, le modèle de pression des urgences utilise actuellement 15 variables ; l’idée est d’en ajouter cinq autres pour affiner la prédiction par spécialité, comme la traumatologie ou la cardiologie. 

Des variables externes seront également incorporées : “Nous utilisons déjà le climat et des données sur les maladies infectieuses comme l’ADN viral dans la ville. Mais nous voulons aller plus loin : savoir s’il y a des alertes sanitaires dans d’autres zones, s’il y a un foyer, etc.” Le projet dispose d’une feuille de route claire pour les trois ou quatre prochaines années, avec pour objectif de continuer à améliorer la qualité des soins, l’efficacité opérationnelle et la sécurité du patient. 

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